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Le Cinéma de Érik Bullot

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Érik Bullot construit depuis les Enfants de Raymond Roussel une œuvre aux multiples ramifications indexant les supports et les niveaux d'expression.

Cinéma, photographie, écriture dessinent les contours d'une relation rare avec la réalité : l'alliance de l'explorateur et de l'érudit, du magicien et du chercheur, de l'observateur et du théoricien, favorisent la prise en compte de strates, de nuances, de mélanges qui constituent la conception d'un cinéma au sens large. Connaissance autant pratique que théorique, expérimentale, ancrée dans un va-et-vient ontologique entre la main et le concept.

Co-naissance devrions nous dire : le cinéma de Érik Bullot ne se borne pas, comme l’a expliqué Jacques Aumont à montrer ce que l'on a vu. Il se construit déjà, comme outil de présentation et de représentation, formulant a priori, son pouvoir/handicap de mise en forme du monde.

Maison sans clôture ouverte sur le monde, avec ses étages, sa chambre obscure, sa bibliothèque, sa cuisine, son laboratoire, son hammam, sa terrasse ouverte aux quatre vents sur laquelle on éprouve les fluctuations météorologiques les plus extrêmes, et surtout son jardin (de jeux, de découverte, d'éveil), le cinéma de Érik Bullot nous invite à voir ailleurs. Ce qui frappe le visiteur ou l'invité lors de la découverte de cette vaste demeure c'est d'abord la diversité des êtres et des objets qui la peuplent, des échanges entre eux qui s'y nouent.

S'inscrivant dans une démarche initiée en 2005 avec un site sur Le Cinéma de Raoul Ruiz puis en 2007 un site sur Le Cinéma de Henri-François Imbert, ce site a pour objectif de mettre à disposition des informations filmographiques et une documentation la plus complète sur un travail dont la cohérence nous paraît exemplaire.

On y trouvera bien sûr la filmographie complète de Érik Bullot, des photographies, des textes, des scénarios, généreusement mis à disposition par leur auteur, qu'il en soit remercié, et de nombreuses autres informations qui dessinent les contours d'un travail en constant devenir.

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Pierre-Alexandre Nicaise

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Filmographie

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Je disais : le cinéma d’Érik Bullot montre ce qu’il n’a pas vu. Je veux dire : il montre ce que l’œil ni l’optique ne peuvent voir, physiquement voir. Au plus simple (au plus simplement exprimable ou descriptible – car par ailleurs il n’y a jamais rien là que d’assez complexe), c’est l’idée du cinématographe comme machine à montrer l’invisible, ce dont on est sûr que personne ne l’a vu de ses yeux vu. Il est beaucoup de variantes de l’invisible, mais Bullot en cultive une par-dessus toutes les autres : celle qui naît de l’intervalle (en un sens, de prime abord, vertovien lui aussi), de la distance entre deux phénomènes. Distance spatiale, parfois (mais jamais directement montrée, au mieux, suggérée, comme dans Séchage, qui rend intuitivement perceptible une distance imprécisée). Distance temporelle, plus souvent, étendue de temps entre deux moments, comme, exemplairement et par principe, dans les deux chapitres du journal filmé (le Calcul du sujet, Oh oh oh !). Distance musicale enfin, selon le calcul mystérieux des puissances, des forces et des qualités que Vertov a imaginé, et que Bullot, spontanément ou très consciemment, a mis en œuvre. Pour faire surgir – et faire voir – un intervalle entre les choses, il faut les filmer de manière qu’elles échappent autant que faire se peut à la mise en scène, qu’elles ne commencent pas à raconter une histoire. Il faut les filmer pour elles-mêmes, et je dirais : avec elles-mêmes, en elles-mêmes. Montrer n’est pas adopter un point de vue sur des choses – toupies, verres, balles, manèges –, des phénomènes – foudre, énergie, tourbillons – ou des événements – la rencontre, la migration, la promenade orientée. Montrer est un mouvement en soi, non asservi ou non entièrement asservi à une conscience, et qui rende compte d’une dynamique des choses, des phénomènes et des événements.

Jacques Aumont, L'Œil sa Muse.

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